I-
LA LOI DE HARDY-WEINBERG
II- L'ÉQUILIBRE
DE HARDY-WEINBERG
III- FACTEURS
AFFECTANT L'ÉQUILIBRE GÉNIQUE
IV- LE TEST
X2
I- LA LOI
DE HARDY-WEINBERG:
1°- Définition
C'est un développement des
lois de Mendel sur la transmission des caractères qui décrit
la relation prévisible entre les fréquences géniques
d e populations naturelles et la fréquence des
individus de chacun des phénotypes de cette population.
2°- La population
Une population de type mendélien
est un groupe d'individus qui s e croisent entre eux. La population la
plus large possible pour un organisme donné s'appelle : l'espèce.
Le mode d'échange des gènes d'une génération
à l'autre à l'intérieur d'une population
devient particulièrement important pour l'avenir de l'espèce,
étant donné qu'un certain nombre de facteurs peut modifier
la constitution génétique d'une population, comme la sélection
d e certains allèles, les mutations, les migrations dans un sens
ou dans l'autre, e t la dérive génétique
3°- La réserve
génique
La réserve génique est l'information
génétique totale que possède la totalité des
reproducteurs, c'est à dire la somme de tous les allèles
de tous les gènes présents à l'instant considéré
dans la population. Ainsi, une population mendélienne se définit
(et se distingue des autres groupes d'individus) comme
un groupe d'individus ayant en commun la même réserve génique.
4°- Fréquence
allélique
Pour analyser la constitution génétique
des populations, on a besoin d e connaître les fréquences
des différents allèles présents dans la population,
pour pouvoir en mesurer les variations au cours du temps (l'évolution).
La fréquence allélique ou génique est définie
comme le rapport du nombre d e copies de l'allèle considéré
par la somme de tous les allèles. En génétique des
populations, la fréquence de l'allèle dominant est P et celle
de l'allèle récessif est q.
Dans une population naturelle avec seulement
deux allèles d'un même locus, les trois génotypes possibles
seront distribués de manière aléatoire, e t P et q
auront des valeurs aléatoires.
II- L'ÉQUILIBRE
DE HARDY-WEINBERG:
C'est la situation d'une grande population
où la définition des couples reproducteurs se fait au hasard.
Cette population doit disposer d'une réserve génique
fermée dont les fréquences alléliques
restent constantes d e génération en génération.
Une réserve génique fermée signifie qu'il n'y a ni
mutation, ni sélection, ni migration ni dérive génique.
Exemple
Étude d'un gène ayant deux
allèles
Allèle normal a+ fréquence
= p
Allèle normal a fréquence
= q
Au niveau d'un locus on a : a+ ou
a
1°- Fréquence
allélique:
p + q = 1
p = 1 -q
q=1-p
Pour calculer les fréquences
allèliques, il faut tenir compte de l'ensemble
des loci c.à.d 2 par individu.
Si 30 individus : 4 Homozygotes pour a1;
10 hétérozygotes a1 a2, 16 homozygotes pour a2 => ensemble
de 60 gènes a1=18; a2= 42
2°- Fréquence
génotypique
|
a+(p) |
a (q) |
a+ (p) |
p2 |
qxp |
a (q) |
qxp |
q2 |
q2 + p2
+2pq = 1
Si nous obtenons cette distribution de
fréquence en une génération, nous obtiendrons la même
distribution dans la génération suivante
Si la population se multiplie au hasard.
III- FACTEURS
AFFECTANT L'ÉQUILIBRE GÉNIQUE:
1°- Accouplement préférentiel:
Le maintien de l'équilibre HW suppose
que les croisements aient lieu au hasard.
Dans la population humaine le choix peut
dépendre du phénotype "couleurs des yeux, taille, ou
autres phénotypes apparents..." . Ces allèles n e seront
plus en équilibre de HW. Par contre les allèles correspondant
aux caractères biochimiques et physiologiques seront probablement
en équilibre génétique puisque n'interviennent pas
dans le choix d'accouplement.
2°- Contre sélection
de certains génotypes dans le processus de reproduction:
Dans le cas d'une mutation létale,
le génotype en question risque de disparaître Si l'individu
n'arrive pas à procréer. De ce fait, tous les génotypes
ne contribuent pas également à la constitution de la réserve
génétique dans la génération suivante.
3°- Mutation:
La fréquence d'apparition d'une
mutation spontanée est de 10(-6)
au moins. Il existe 3 types de mutations
- positive, qui donne un avantage à
l'espèce,
- négative, qui désavantage
l'espèce,
- neutre, qui n'apporte aucun changement
à l'espèce.
La fréquence d'une mutation reverse,
qui fait revenir l'allèle muté à la forme sauvage,
est 4 fois moins probable.
4°- Migration:
Cette loi (HW) suppose également
que la population est fermée sur elle même, c.à.d qu'il
n'y ait ni addition ni soustraction d'une partie de l'effectif par Migration.
IV- LE TEST
X2
(chi2):
Lors d'un croisement, les rapports phénotypiques
observés ne correspondent pas en général aux rapports
phénotypiques attendus. Cette différence peut être
due à plusieurs facteurs (la taille de l'échantillon, les
erreurs expérimentales, une viabilité faible de l'un ou de
plusieurs des
génotypes impliqués). Le
test X2(chi
indice2) est un moyen fiable qui permet de déterminer si, dans une
analyse génétique donnée, une déviation entre
les résultats observés et les résultats attendus est
suffisamment significative.
X2=
(Oi-Ci)2/Ci
Oi : effectif observé d'un phénotype
donné
Ci : effectif théorique d'un phénotype
donné.
nddl = nombre de degrés de liberté.
La valeur de %2 et le nombre de degrés
de liberté sont utilisés pour déterminer la probabilité
P. Si P est > 0.05 (5%), la déviation entre les résultats
observés et les résultats prévus est considérée
comme valeur statistiquement non significative et peut résulter
du hasard. Si P est < 0.05 (5%) la déviation n'est pas due au
hasard.
  
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